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«La paix: ce n’est pas seulement la cessation des combats»

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«La paix: ce n’est pas seulement la cessation des combats»

Le Teatro Ekyumenical © Peter Williams/COE

01 novembre 2013

Un portrait sombre de la situation en Asie a été présenté, lors de la plénière sur l’Asie, vendredi 1er novembre, à Busan. La pauvreté, la violence infligée aux femmes et les conditions de travail déplorables ont été au centre des préoccupations. Quel avenir pour les générations futures?

«Comment comprendre la paix quand des populations entières sont chassées de chez elles, quand des femmes sont privées de leurs droits et que des enfants meurent chaque jour car ils n’ont pas accès aux soins médicaux?», s’interroge la pasteure Connie Semy Mella de la Conférence centrale de l’Eglise méthodiste unie des Philippines.

Environ 58 pourcents de la population mondiale vit en Asie. Si ce continent voit sa situation économique se développer, des milliers de personnes meurent encore de faim. «L’Asie doit faire face à des situations de pauvreté extrême ou les habitants n’ont pas accès aux soins médicaux», explique la pasteure Henriette Hutabarat Lebang, secrétaire générale de la Conférence chrétienne d’Asie.

Selon l’Unicef,  7 milliards de dollars suffiraient pour vacciner tous les enfants d’Asie. « La pauvreté n’est pas due au manque de ressources sur terre mais à une mauvaise répartition de ces ressources», s’insurge Connie Semy Mella.

Selon cette pasteure, les Etats-Unis dépensent chaque année 7 milliards pour des crèmes glacées et 14 milliards pour du chocolat. Ainsi que 700 milliards pour des armes de destruction massive sur une durée de 10 ans.

Des conditions de travail déplorables

En plus d’une pauvreté récurrente, les conditions de travail en Asie sont préoccupantes. Des milliers de personnes travaillent dans des ateliers pour fabriquer, entre autres, des téléphones portables, des ordinateurs ou des habits. «Ces personnes sont sous-payées et certaines d’entre elles sont malades physiquement ou psychologiquement», explique la sociologue Yang Ya-Chi, organisatrice de campagnes pour Amnesty International à Taïwan.

De plus, un grand nombre de jeunes sont au chômage. «Même avec un diplôme universitaire, les jeunes ne trouvent pas de travail. Et ceux qui y parviennent ne gagnent pas suffisamment d’argent pour s’en sortir seuls», ajoute Yang Ya-Chi.

Une situation illustrée par le Teatro Ekyumenical

Durant cette plénière, le groupe liturgique et culturel d’art dramatique du Conseil national des Eglises des Philippines, le Teatro Ekyumenical, a illustré la situation en Asie avec des chants et des danses.

Pendant leur spectacle, qui s’est déroulé entre les présentations des intervenants, des photos de la situation en Indonésie défilaient sur un grand écran. Entre autres, un enfant malade dans les bras de sa mère, des femmes faisant la cuisine et des hommes revenant de la pêche, toutes les photos ont montré la précarité de la situation en Indonésie.

Parallèlement, des questions apparaissaient également sur les écrans, telles que «Qui va prendre la parole pour les disparus?», «Qui va prendre la défense des prisonniers, des sans abri et des martyrs?».

On pourra obtenir des photos en haute résolution sur photos.oikoumene.org

Site web officiel de la 10e Assemblée du COE

Laurence Villoz, journaliste francophone pour le COE, à Busan